Qui sommes-nous

L'édito de la présidente

Depuis plus de 25 ans, les relations entre les écologistes et le monde économique ont évolué de la méfiance (voire hostilité des débuts) à une phase de débat ouvert dans un contexte qui a vu aussi le développement de filières économiques performantes liées à l'écologie.

Pourtant, persistent encore des préjugés à l' encontre de l'écologie, toujours vue par certains comme une menace pour le développement économique.

Il faut reconnaître que les plus grands ennemis de l'écologie ont été trop souvent des écologistes , ceux prônant le dogmatisme, le catastrophisme, la contrainte normative, ceux à qui hélas on donne uniquement la parole.

Pourtant il existe bien d'autres approches de l'écologie, plus réalistes, plus consensuelles.

Aujourd'hui, les différentes crises auront au moins eu la vertu de relancer le débat sur la définition même du développement et du progrès en matière économique, et ainsi de pointer les effets pervers de certains mécanismes économiques actuels, ou montrer toute la diversité et la pertinence des initiatives et filières de « l'économie verte » .

Les constats que l'on peut actuellement tirer de l'observation de ces dernières crises engendrées par une économie mondiale globalisée et libéralisée, dont l'objectif principal consiste à maximiser le taux de profit, nous confortent dans cette analyse.

Jamais, les impasses du système actuel n'ont en effet été aussi criantes : fracture sociale dans les nations riches et dénuement total dans les pays les moins favorisés, tensions internationales, crises financières à répétition et d'ampleur toujours plus grande, dérèglements climatiques, pollutions en tous genres, épuisement des ressources......

Notre volonté est ainsi de construire une alternative pragmatique et crédible au mode de croissance actuel. Dans cette optique, nous affirmons que l'écologie est une nécessité pour l'économie .

Elle ne doit pas être une contrainte nouvelle pour les entreprises, mais une opportunité pour l'activité et pour l'emploi, et un impératif pour éviter demain, des coûts bien plus élevés.

Elle ne doit pas être non plus une contrainte pour les consommateurs mais une source d'économies et une source de bien-être améliorant l'état de notre environnement et donc de notre santé.

La crise économique globale démontre aujourd'hui , que l'Etat - dont le rôle a été réduit depuis plusieurs années - a une responsabilité essentielle comme acteur de marché, stimulateur et régulateur.

Il s'agit donc pour nous, d'orienter le marché plutôt que de subir ses diktats. Nous refusons donc que l'économique s'installe au-dessus ou à la place du politique.

Le développement économique, même dans une économie globalisée, doit se retrouver dans le champ du débat politique car, c'est à la société tout entière de forger un destin valable pour tous et d'être au service du développement durable et du bien être de la société.

Isabelle JACONO

Présidente de France Ecologie